C’est durant l’été 1816 que Mary Shelley rédige à Cologny, invitée chez son ami Lord Byron qui loue pour l’été la Villa Diodatti, son roman de science-fiction, Frankenstein.
Dans son livre, la jeune femme de 19 ans, présente son héros, un savant, fils d’une bonne famille genevoise, Victor Frankenstein. Ce praticien en science anatomique donne vie à un cadavre au moyen d’une étincelle d’électricité. Une bonne volonté de départ, qui va se retourner contre le Docteur et entraîner une série de catastrophes.
Pour célébrer le deux-centième anniversaire de la naissance de ce chef-d’œuvre de la littérature romantique, la Fondation Bodmer présente une exposition temporaire consacrée à la vie de ce roman d’épouvante.
A la suite de notre guide, Madame Evelyn Riedener-Meyer, nous déambulons dans les sous-sols de la belle maison de maître. Au mur des tableaux et des gravures de 1816. Dans les vitrines de nombreux ouvrages, dont le premier manuscrit de Mary Shelley corrigé et réécrit, toujours à la main, avant d’être édité anonymement en 1818 à Londres. Anonymement, car, à cette époque, les femmes ne sont pas sensées écrire ! En 1821 sort à Paris la traduction française. La même année, Mary le réédite sous son nom d’auteure. Pendant 13 ans, elle ne cesse de revoir et d’amender son texte avant de le présenter à nouveau, en 1831, au public.
Ce roman philosophique, à mi-chemin entre le Gothique et le Romantisme, est considéré comme l’un des plus grands best-seller de tous les temps.