Préparer le thé, c’est tout un art

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Initiation à un rituel millénaire

Au début était seulement le thé vert… C’est-à-dire bien avant notre ère, vers 2700 avant J.-C.  Les feuilles de thé sauvage étaient utilisées en infusion, considérée comme un médicament. La préparation du thé et les plantations ont fait leur apparition vers le IVe siècle.

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La préparation demande précision et habileté.

Ce n’est plus un remède, mais une boisson plaisante et fortifiante. Les cultures sont entretenues à la main, ainsi que la cueillette. Les jeunes cueilleuses doivent avoir une hygiène irréprochable pour ne pas contaminer les feuilles ramassées. Une feuille par tige. Plus que deux et le produit est inférieur.jjjDe la Chine, le thé émigre au Japon où il se mue en cérémonie très élaborée qui peut durer quatre heures, selon 4 principes: harmonie, respect, pureté, tranquillité. Puis les Hollandais ou les Portugais importent ces feuilles de camelia sinensis en Europe.

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L’intervenant partage son savoir et sa passion pour un breuvage délicat

Jean-François Gertsch, maître es thé, nous a conté l’ancestrale péripétie de ce breuvage, maintenant universellement connu et apprécié. La Chine produit aujourd’hui près de 6.000 thés différents réunis en six familles: blanc, jaune, vert (80% de la production chinoise), bleu-vert, rouge, noir. Ces couleurs sont produites par la fermentation ou la torréfaction plus ou moins répétée ou longue. Mais il s’agit toujours des feuilles du camelia sinensis.

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Un mini gobelet pour humer, une petite tasse pour déguster

En Chine, la préparation du thé est un rituel et non une cérémonie. Ce rituel amène la tranquillité, la pureté, la clarté, la simplicité. Des vertus du juste milieu, comme disait Confucius.

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Les poteries, la table de préparation et les petits ustensiles en bambou viennent directement de Chine. La théière est posée dans « un bateau » pour la faire monter en température.

Et Jean-François nous a montré comment obtenir un thé à la kung fu, un mot qui s’applique non seulement aux art martiaux, mais à toute activité qui demande du temps et des efforts pour la maîtriser. Théière non émaillée pour absorber et redonner les saveurs subtiles, petites tasses: une pour humer, l’autre pour boire. Le matériel est prêt, le maître peut débuter le rituel. L’eau  doit être  frémissante.

Des pétales de roses mêlées aux feuilles de thé vert donne une note fruitée au breuvage

Des pétales de roses mêlées aux feuilles de thé vert donne une note fruitée au breuvage. Original et délicat !

Sans entrer dans les détails, la préparation est minutieuse et réglée au geste près. Le résultat: une boisson délicatement aromatisée et évolutive, bien loin de celle produite par un sachet de thé jeté dans une tasse.

Et soulignons encore que le thé possède une ribambelle de vertus, car  il contient plus de 500 oligoéléments, mais de manière générale, il ne faut pas le boire en mangeant, car les tanins font baisser le taux de fer. Toutefois, il est possible d’associer du thé et des mets cuits à la vapeur sans problème pour le taux de fer.

 

Le dîner « mémoire »

Joyeux et animé, le dîner « mémoire » a rassemblé une vingtaine de personnes.

Nous

Nous étions tous là …

Depuis « Les mémoires d’un âne » de la comtesse de Ségur, née Rostopchine et même bien avant, cette activité biologique et psychique a passionné les foules. Nous avons réussi la performance de réunir deux éminentes personnalités, spécialistes de la question : Michèle Michellod et Delphine Fagot. Toutes deux nous ont dispensé des cours captivants, parfois ludiques et parfois plus « savants ». Quoiqu’il en soit, tous les élèves ont énormément apprécié ces heures consacrées à la mémoire. La preuve ? Ils étaient tous là pour entourer les deux enseignantes au cours d’un repas à l’Auberge communale. Et là, plus question de se creuser la tête. Place à la bonne chère et au bon vin.

"Sans humour le cerveau n'est que matière grise"

« Sans humour le cerveau n’est que matière grise »

Avec la perspective de poursuivre nos investigations mémorable l’an prochain.