Hodler joue avec le parallélisme

Cent oeuvres pour commémorer le centenaire de la mort d’Hodler, des chiffres qui parlent par eux-mêmes.   Berne1853 – Genève 1918

Le Promeneur à l’orée du bois. Vers 1885. Huile sur toile.

Le Musée Rath aligne donc une centaine de peintures sous le signe du parallélisme. Se promener parmi ces chefs d’œuvre est un vrai bonheur. Sur les murs défilent des tableaux tous plus ou moins familiers ou parfois, divine surprise, découverts pour la première fois. Ils sont unanimement marqués du sceau du parallélisme. Les bûcherons  dans leur ample mouvement du jeté de la hache rejoignent dans le geste les soldats en pleine bataille. Le promeneur solitaire dans la forêt devient le pendant des troncs qui l’entourent.

Le bûcheron. 1910.

Lacs et montagnes se rejoignent dans des lignes géométriquement proches, qui se coupent parfois au carré… Femme allongée et magistral Guillaume Tell debout s’opposent en posture.

Le Lac Léman et le Mont-Blanc.  1918. Huile sur toile
Musée d’art et d’histoire, Genève. Legs Hector et Emilie Hodler-Ruch, 1964
Ancien titre : La Rade de Genève et le Mont-Blanc à l’aube, avec cygnes
Ancien titre : Le Lac Léman et le Mont-Blanc à l’aube. 1918. Huile sur toile.

Les vues du lac Léman, les Alpes ou encore les ruisseaux rocailleux n’ont pas l’air peints par la même main, et pourtant… Le talent de Hodler se décline dans des genres différents qui tous nous ravissent.

Calvin et les professeurs dans la cour du Collège de Genève.
1884. Huile sur toile. (MAH, inv. 1911-111).

Le sous-sol du Rath vous laisse pantois. Tant de merveilles rassemblées dans un  même lieu, c’est une occasion à vous couper le souffle et à ne manquer sous aucun prétexte.

Il y aurait encore beaucoup à dire, mais il faut pénétrer dans ces salles « hodlériennes » pour comprendre et aimer les oeuvres du maître incomparable des formes et de la couleur.