Belle après-midi. Sous la conduite d’une guide très intéressante, nous avons visité la Maison du Salève, une ancienne ferme dépendant des Chartreux de l’Abbaye de Pomier. Ancienne grange, c’est un exemple caractéristique de l’Architecture du Genevois au XVIIIe siècle. Toutes les fonctions de la ferme sont regroupées sous un même toit (logis, écuries, étables, foin). Nous pénétrons d’abord dans la grande cuisine qui desservait deux familles, la seule pièce chauffée par une grande cheminée dans laquelle était percé un orifice. Il servait à évacuer les cendres, utilisées ensuite pour faire la lessive. Les pièces de viande étaient fumées dans cette cheminée et pendues à une crémaillère, d’où l’expression « pendre la crémaillère » pour inaugurer une habitation. La pièce adjacente était également chauffée par cette cheminée et il y en avait une deuxième à l »étage. Des tuiles ont été retrouvées avec le logo de l’abbaye de Pomier, c’est ce qui a permis de retrouver quels ont été les occupants des lieux.
La construction du bâtiment a été faite avec des matériaux trouvés sur place : de la chaux avec du calcaire du Salève.Un grand auvent protège la cour, il repose sur des bras de force en bois, ainsi que sur le prolongement des deux murs pignons qui abritent la cour du vent. La maison est orientée nord-est/sud-ouest afin d’être parallèle aux vents dominants, notamment la bise qui souffle du nord. Sur le mur nord, il y a une petite fente en forme de meurtrière qui permet de rafraîchir le garde-manger.
Au premier étage, un petit musée est dédié au Salève, à sa géologie, à ses habitants. La montagne fut un refuge des hommes à l’âge du bronze, puis les Allobroges et les Gallo-Romains s’y succédèrent.
Dans la période moderne, le Salève et ses falaises ont été un laboratoire pour les sports de montagne et les scientifiques, en particulier pour Horace-Bénédict de Saussure. La montagne a été le berceau de la naissance de la varappe. En 1887, la première société de sauvetage en montagne a été créée.
Une grande maquette illuminée retrace encore les divers itinéraires parcourus par les promeneurs et grimpeurs. Un espace passionnant à découvrir.
Pour clore cette captivante visite, un goûter a été servi dehors, avec des produits de la Ferme de Follon : charcuteries variées, fromages et délicieux pain et de la tarte aux pommes pour conclure.
Et surprise finale, Salvatore a déniché un coin à asperges sauvages, tellement nombreuses que chacun en a reçu une gerbe…
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