Déménager ou adapter son habitat ?

La moitié de la population de Genève est en dehors du monde du travail. Mais toute la ville est construite pour améliorer la relation entre travail et maison. Genève a du retard dans la prise de conscience des problèmes dus à l’âge en matière de logement. Il faut penser à prévenir les accidents, l’isolement et les difficultés d’accès. De plus, le fait de rester à domicile constitue une économie globale. Il faudrait donc mettre l’habitat et les espaces publics en adéquation avec les besoins de la population.

Les participants suivent attentivement l’exposé interactif de Hans-Peter Graf, et Cyrus Mechkat

« Les aménagements pour aînés apportent un plus qualitatif pour le reste de la population ». c’est ce qu’affirment Cyrus Mechkat, architecte et Hans Peter Graf, gérontologue. Il faut pourvoir effectuer des améliorations légères pour satisfaire les demandes des diverses classes d’âge. Les deux spécialistes de l’habitat pour seniors se rendent chez les gens pour décider avec eux des changements à prévoir petit à petit. Avec une visite bienveillante et amicale, on peut de concert travailler tranquillement pour améliorer les dispositions de l’appartement afin de le rendre plus confortable à ceux qui l’occupe.

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Mon logement est-il facilement accessible en cas de perte de mobilité

Il faut se pencher sur ce problème à temps, avant d’être obligé des prendre des mesures drastiques. Car en situation d’urgence, comme une sortie d’hôpital, ce sera souvent trop tard. Avant tout, il faut convaincre les pouvoirs publics de mener une politique plus engagée pour la mise en adéquation du cadre de vie (neuf ou ancien) avec l’évolution démographique de la population.

J’ai de la peine à entrer/sortir de ma baignoire, que faire ?

En 2008, 42% des aînés considèrent leur logement comme inapproprié en cas de handicap majeur, par exemple inaccessible en chaise roulante. Habiter chez soi, grâce à des agencements convenables, retarde l’entrée en EMS, permet de rester en communication avec le quartier, de mélanger les âges et d’échanger entre générations. Il faudrait donc adapter l’habitat ordinaire à la situation de vieillissement de la population. Cette adaptation peut se faire progressivement selon l’évolution des besoins. Cette formule, « au coup par coup », est peu chère, rapide et réversible.

Camille Laurens a dit :

« On ne refait pas sa vie à soixante-quinze ans, non mais on peut bien la commencer »