Verbois

La barrage de Verbois assure le 15% de la consommation électrique du canton.

 

Alternateur Sécheron; Turbine Kaplan Charmilles, Genève 1942

Barrage au fil de l’eau, précisément au fil du Rhône, Verbois abrite 4 turbines alternateurs qui fournissent une puissance électrique total de 100 MW et de ce fait assure la consommation en électricité du canton à hauteur de 15%.

La visualisation des maquettes aide à la compréhension du fonctionnement de l’usine

La retenue d’eau formée par la barrage contient 13 millions de mètres cubes. Elle très fréquentée par les canards et constitue un refuge d’hiver bien abrité pour les migrateurs.
Long de 400 mètres et haut de 20 mètres, l’ouvrage est complété par une échelle à poissons de 107 bassins sur 350 mètres de long.
Le barrage a été inauguré en 1944 et ses plans ont été dessinés par Maurice Braillard.
Juste à côté, une centrale solaire a démarré en 2005. C’est une des plus importantes de Suisse avec 600 panneaux, capable de ravitailler en électricité 300 ménages genevois.

Sous l’oeil amusé de notre guide, un participant tente de fournir de l’électricité à la force des mollets

Nous avons découvert ces installations sous la conduite de Ariel Pierre Haemmerlé, un guide documenté à fond et foisonnant d’anecdotes. Nous avons débuté par la visite du Pavillon de l’énergie qui expose avec des maquettes, des panneaux, des dessins à peu près tout ce qu’il est intéressant savoir sur les activités des Services Industriels.

Des Seniors enchantés de leur visite

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La maison du Salève

La ferme de Mikerne, aujourd’hui la Maison du Salève est installée dans un bâtiment du XVIIIème siècle, ancienne propriété de la Chartreuse de Pomier. 

Belle après-midi. Sous la conduite d’une guide très intéressante, nous avons visité la Maison du Salève, une ancienne ferme dépendant des Chartreux de l’Abbaye de Pomier. Ancienne grange, c’est un exemple caractéristique de l’Architecture du Genevois au XVIIIe siècle. Toutes les fonctions de la ferme sont regroupées sous un même toit (logis, écuries, étables, foin). Nous pénétrons d’abord dans la grande cuisine qui desservait deux familles, la seule pièce chauffée par une grande cheminée dans laquelle était percé un orifice. Il servait à évacuer les cendres, utilisées ensuite pour faire la lessive. Les pièces de viande étaient fumées dans cette cheminée et pendues à une crémaillère, d’où l’expression « pendre la crémaillère » pour inaugurer une habitation. La pièce adjacente était également chauffée par cette cheminée et il y en avait une deuxième à l »étage. Des tuiles ont été retrouvées avec le logo de l’abbaye de Pomier, c’est ce qui a permis de retrouver quels ont été les occupants des lieux.

La chartreuse de Pomier (pro murus), toute proche, est née grâce à une donation de Guillaume 1er Comte de Genève et de Vaud en 1170. Aujourd’hui, dans ce site se déroulent mariages, séminaires et réceptions.

La construction du bâtiment a été faite avec des matériaux trouvés sur place : de la chaux avec du calcaire du Salève.Un grand auvent protège la cour, il repose sur des bras de force en bois, ainsi que sur le prolongement des deux murs pignons qui abritent la cour du vent. La maison est orientée nord-est/sud-ouest afin d’être parallèle aux vents dominants, notamment la bise qui souffle du nord. Sur le mur nord, il y a une petite fente en forme de meurtrière qui permet de rafraîchir le garde-manger.

Au premier étage, un petit musée est dédié au Salève, à sa géologie, à ses habitants. La montagne fut un refuge des hommes à l’âge du bronze, puis les Allobroges et les Gallo-Romains s’y succédèrent.

L’entrée de la Gorge d’Orjobet, du nom du paysan qui l’a fait découvrir à Horace-Benédict de Saussure 1740-1790. Ce scientifique, botaniste, physicien et géologue Genevois est considéré comme le père de l’alpinisme. Le Mont-Salève lui servait de laboratoire et de terrain d’entraînements pour ces futurs ascensions dans les Alpes.

Dans la période moderne, le Salève et ses falaises ont été un laboratoire pour les sports de montagne et les scientifiques, en particulier pour Horace-Bénédict de Saussure. La montagne a été le berceau de la naissance de la varappe. En 1887, la première société de sauvetage en montagne a été créée.

Une grande maquette illuminée retrace encore les divers itinéraires parcourus par les promeneurs et grimpeurs. Un espace passionnant à découvrir.

Les participants à cette sortie instructive et gourmande.

Pour clore cette captivante visite, un goûter a été servi dehors, avec des produits de la Ferme de Follon : charcuteries variées, fromages et délicieux pain et de la tarte aux pommes pour conclure.

Asperges sauvages

Et surprise finale, Salvatore a déniché un coin à asperges sauvages, tellement nombreuses que chacun en a reçu une gerbe…


 
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L’union fait la force

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L’Union maraîchère a été fondée en 1949 et depuis cette date (65 ans), elle n’a pas cessé de fonctionner pour la plus grande satisfaction des 35 maraîchers sociétaires, qui génèrent 350 emplois.

Visite sous la conduite d'Aurélin Picaud, adjoint de direction

Visite sous la conduite d’Aurélien Picaud, adjoint de direction

La  bourse aux légumes bruisse d’activités tout au long de la journée. Les producteurs amènent leurs fruits et légumes en soirée et, dès le matin, ils sont traités pour la vente. D’abord, tout ce qui est abîmé est mis de côté pour servir de compost (biogaz). Puis les fruits et légumes sont calibrés, placés et étiquetés caisse par caisse. De plus la production est labellisée GRTA, soit « Genève-région-terre-avenir ». Le contrôle qualité est permanent et sévère, avec aussi le logo « suisse-garantie ».

A peine déchargé des camions, la chaîne du tri commence

A peine déchargé des camions, la chaîne du tri commence

Les barquettes que nous achetons dans les magasins représentent un premier choix. Le deuxième choix est acheminés dans des points de vente « 2e choix » et vers des association comme « Partage ».

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Calibrage mécanique et contrôle qualité sous l’œil attentif des collaborateurs

Dans la belle halle, avec de grandes fenêtres et une impressionnante poutraison en bois, les employés se démultiplient à diverses tâches: emballage, acheminement, surveillance des machines, etc. Beaucoup de besognes  s’effectuent mécaniquement sous l’oeil attentif des collaborateurs. Surplombant cette ruche, dans les bureaux de l’administration, des « boursiers » enregistrent les demandes et les disponibilités en marchandises. Faire coïncider les une avec les autres relève d’un grand exercice permanent d’équilibre.

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Caissettes de tomates étiquetées avec le logo « suisse-garantie »

Tout le complexe des bâtiments est marqué du sceau Minergie grâce aux cellules voltaïques posées sur le toit et à des aspirateurs à air frais qui refroidissent gratuitement les lieux (température moyenne à Genève 12 degrés) à volonté.

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Contrôlé, emballé, le produit est prêt à repartir dans la grande distribution

Clients: vous et moi. La production maraîchère de Genève et des zones franches est acquise en très grande partie par la Coop, la Migros et Manor, qui la dispatche  dans toute la Suisse. Nous en profitons donc tous les jours quand nous faisons nos achats dans ces grands magasins. Comme l’Union maraîchère fonctionne 6 jours sur 7, nous sommes assurés de trouver des produits frais. « C’est d’ailleurs chaque jour la course à la fraîcheur, déclare Olivier Rouquette, responsable de cette tâche. » Et il recommande: « Ne jamais mettre les tomates au frigo, ce n’est pas nécessaire. Elles se conservent très bien à l’air ambiant. »

Avec plus de 100 variétés de légumes, (25.000 tonnes par an) le travail est permanent et exige beaucoup de soin.

« Etoiles sur la Mer Noire »

 A Trébizonde, mon père avait pris l’habitude de lire chaque soir en le commentant un livre à haute voix devant moi. En 1948, il avait reçu un exemplaire du livre « Astrnomy for Everybody » par Simon Newcomb. Peu d’enfants resteraient insensibles dans ces circonstances à la révélation d’une vision cosmique


A Trébizonde, au bord de la mer Noire, mon père avait pris l’habitude de lire chaque soir en le commentant un livre à haute voix devant moi. En 1948, il avait reçu un exemplaire du livre « Astrnomy for Everybody » par Simon Newcomb. Peu d’enfants resteraient insensibles dans ces circonstances à la révélation d’une vision cosmique.

Nous avons eu la chance de faire un magnifique voyage sur les traces de la vie professionnelle de notre conférencier. Noël Cramer, Dr en astrophysique, nous a fait partager ses souvenirs et les aventures de sa carrière depuis son premier contact avec les étoiles lorsqu’il avait 8 ans au bord de la Mer Noire en Turquie, jusqu’à ses séjours aux observatoires du Jungfraujoch et du Gornergrat dans nos Alpes, en passant par le désert d’Atacama au Chili et à l’île de La Palma aux Canaries.

Le Sphinx est un éperon rocheux sur lequel un observatoire météorologique, astronomique et scientifique situé à 3'571m, point culminant du Jungfraujoch. Il est accessible au public par un ascenseur d'une centaine de mètres taillé dans la montagne, près de la station de train la plus haute d'Europe à 3'454m.

Photo Internet         Le Sphinx est un éperon rocheux sur lequel un observatoire météorologique, astronomique et scientifique situé à 3’571m est le point culminant du Jungfraujoch. Il est accessible au public par un ascenseur d’une centaine de mètres taillé dans la montagne, près de la station de train la plus haute d’Europe à 3’454m. Du côté valaisan l’observatoire domine le glacier d’Aletsch

Désert d'Atacama au Chili

Désert d’Atacama au Chili

Des vins bien de chez nous

la vigne

La vigne demande des soins tout au long de l’année. Ici, en mai, lorsque la vigne a poussé, on supprime les pousses en surnombre.

Début mai, nous avons eu le privilège d’être reçu au Domaine de la Côte d’Or à Anières. Située au centre du village, la maison de maître abrite la famille Gavillet, qui cultive la vigne depuis quatre générations. Mais c’est en 1977 que les premiers vins sortent de la cave.

La mise en

Les vins blancs sont mis en bouteille en avril, les vins rouges à la fin de l’été, juste avant les vendanges.

Auparavant la vendange partait dans une cave coopérative. Aujourd’hui, Jean-Jacques Gavillet et son fils s’occupent de tout, de la culture de la vigne à la mise en bouteille, en passant par l’encavage.

La vigne

Dès le début du printemps, la sève monte dans le pied de vigne et dans les sarments qui ont été taillés durant l’hiver.

Les parcelles sont toutes proches de la cave et elles couvrent une surface de 7 hectares. Les vignes se présentent en taille Guyot avec une densité de moins de 8500 ceps par hectare. Elles poussent sur un sol argilo-calcaire et bénéficie de la proximité du lac qui renvoie les rayons du soleil.

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Sous la tente, la dégustation commence par les vins blancs.

Ce sont quatorze cépages différents qui sont cultivés et ils se déclinent en deux gammes : classique et élevage en fût de chêne.

sous tente

La dégustation, tout un art !

Sous les tentes dressées dans le jardin, nous avons dégusté au moins dix crus différents : blancs, rouges et rosés.

Au bout d’un moment, même en ingurgitant une tout petite gorgée (et même parfois en la recrachant), nous avons perdu de vue le nombre exacts de cépages.

Gavillet

Jean-Jacques Gavillet, un vigneron passionné par son métier.

Jean-Jacques Gavillet nous a brièvement exposé la meilleure manière de déguster ses nectars, par la vue pour la couleur, puis par le nez pour les effluves et enfin par les papilles pour le goût. Chacun s’est bien appliqué à suivre les consignes à la lettre. Mais quand on est néophyte, c’est difficile de saisir toutes les nuances subtiles des vins. Il faudrait répéter l’exercice régulièrement…

pain

La dégustation demande de la concentration mais n’exclut pas la convivialité.

Pour accompagner tout cet alcool, la maîtresse de maison avait préparé des plateaux de pain, fromage et viande séchée. Ce fut donc un bon moment convivial et « pédagogique » que nous avons tous bien apprécié.

Et pour terminer, nous avons déguster un peu d'eau de vie

Et pour terminer, nous avons dégusté un peu d’eau de vie

Bienvenue dans un des plus grands herbiers d’Europe

IMG_2210Nous avons visité l’herbier du Conservatoire et Jardin botaniques qui compte quelque 6 millions d’échantillons de plantes répertoriées dans le monde entier. Séchés et conservés dans des cartons bien alignés dans des compactus (longueur totale 35 kilomètres!), ces spécimens sont régulièrement consultés par des botanistes locaux et étrangers. On y trouve également des plantes-étalons, des plantes de référence qui servent de base à toute étude.

IMG_2208 - Version 3Le conservatoire reçoit fréquemment des scientifiques d’autres pays qui viennent compulser les compactus à la recherche d’une plante spécifique. Il y aussi des échanges, par envoi postal, entre les divers établissement botaniques et certains spécimens voyagent à travers la planète.

IMG_2204Par une bise noire, nous sommes allés à la Console, imposant bâtiment au bord du lac. Bâti en 1904, l’édifice a été restauré dernièrement. Travaux indispensables pour améliorer la sécurité des hommes et du matériel. Bureaux et herbiers se partagent les lieux dans une ambiance lumineuse.

IMG_2209Tout nouveau aussi, le nouvel herbier enterré, près de la voie de chemin de fer, permet d’avoir une clarté et une humidité constantes, indispensables à la conservation des espèces.

IMG_2206:Assez récemment, une partie des herbiers a été numérisée, permettant ainsi des consultations à distance, examens très pointus puisque les images peuvent être agrandies de manière à distinguer parfaitement les plus petits détails.

Victor Hugo a dit :

Il faut que le lichen, cette rouille du marbre, De sa lèpre dorée au loin couvre le mur

Lullier, pépinière des métiers de la terre

Matin d'automne à l'école d'horticulture

Matin d’automne à l’école d’horticulture

Jours pluvieux, jours heureux… Ce n’est peut-être pas toujours vrai, mais notre visite à Lullier qui s’est déroulée sous un ciel gris, brumeux et par moments pluvieux nous a pleinement satisfaits.

Notre guide, enseignant à l’école, nous a d’abord brossé le panorama des formations proposées par l’école.

Une étudiante récolte les poivrons. Culture hors sol

Une étudiante récolte les poivrons. Culture hors sol

Horticulture, floriculture, formation duale, bachelor en agronomie, en architecture du paysage ou encore en gestion de la nature, le choix est vaste. Depuis l’aide-jardinier jusqu’au paysagiste, tous les apprentis ou étudiants ont à leur disposition un beau domaine qu’il faut entretenir et bichonner.

Le groupe

Les participants suivent avec attention les explications de notre guide

En parcourant les allées, nous avons suivi les explications du spécialiste sur les diverses cultures et les soins a y apporter. Dans les vergers, les arbres fruitiers croulaient sous des pommes et poires bien mûres, dégustation à l’appui. Les fleurs d’automne s’épanouissaient dans des plates-bandes de toutes les couleurs et dans les serres, les plantes tropicales se dressaient en pleines santé. La saison des tomates était finie, mais il fallait encore cueillir les poivrons et les dernières aubergines…

Culture hors sol, les dernières aubergines

Culture hors sol, les dernières aubergines …

Bref, nous avons découvert en une petite matinée divers aspects du Centre horticole, juste de quoi nous donner envie d’en savoir plus.

Citation, Paul de Tharse :

« La terre qui produit de l’or et de l’argent

n’est bonne pour aucun des travaux du paysan »

Une Cathédrale fière de ses dessous

Nous étions une vingtaine à découvrir l'Histoire de Genève par ses dessous. Une remontée extraordinaire dans le temps. A refaire !

Nous étions une vingtaine à découvrir l’Histoire de Genève par ses dessous. Une remontée extraordinaire dans le temps. A refaire !

Presque chaque bâtiment historique repose sur des vestiges anciens, plus ou moins bien conservé. C’est notamment le cas de la cathédrale Saint-Pierre dont on a pu dater certaines parties du IIe au IIIe siècle avant J.-C.

Le site archéologique, un lieu fabuleux à (re)découvrir

Le site archéologique, un lieu fabuleux à la rencontre de notre passé

Avec Marc-André Haldimann, archéologue érudit et charismatique, nous avons eu le privilège de mieux découvrir et comprendre certaines parties des souterrains qui ondulent sous la cathédrale. Les archéologues ont accompli un formidable travail de recherches et de mises à jour précieuses pour déchiffrer l’histoire de Genève. D’abord assez modeste, le bâtiment religieux s’est étoffé au cours des siècles. Incursions et pillages ont certainement modifié les lieux.

Photo : site archéologique Oratoire chrétien vers 350 ap. J.C.

Photo : site archéologique
Oratoire chrétien vers 350 ap. J.C.

Vers 380, un groupe épiscopal est construit, rassemblant lieu de culte et bâtiments résidentiels et administratifs à l’emplacement de l’actuelle cathédrale. Les évêques se succèdent et leur domaine grandit du côté  de Chamonix, Evian et Annecy. Les Burgondes s’installent à Genève, la ville devient une des capitales du nouveau royaume et connaît un fort développement, alors que l’Empire romain disparaît. Arrivent les Francs et le groupe épiscopal subit de profonds changements: églises secondaires, développement des lieux de culte, ajout d’une crypte et amplification du chœur.

Photo: site archéologique VIe siècle agrandissement de la cathédrale nord

Photo: site archéologique
VIe siècle agrandissement de la cathédrale nord

Une grande cathédrale est édifiée au VIIe et VIIIe siècle et supplante bientôt les églises secondaire contigües. Toute cette longue période a marqué de son empreinte les dessous de la cathédrale qui n’en finissent pas de raconter l’histoire, petite ou grande.

Photo: Site archéologique.   Chauffage au sol des cellules des clercs

Photo: Site archéologique.
Chauffage au sol des cellules des clercs

Marc-André Haldimann a mis en exergue quelques faits remarquables. Comme les fidèles gelaient en hiver dans les lieux saint, un astucieux système de canalisations amenait de l’air chauffé au bois. Autre astuce, les grains de blé amassés dans les silos fermentaient ou germaient et devenaient inutilisables pour la fabrication de la farine. Aussi, les meuniers ou boulangers de l’époque les torréfiaient légèrement pour éviter cette dégradation.

Photo : Site archéologique III - IVe siècle : le Traitement du blé

Photo : Site archéologique
IIIe – IVe siècle : le Traitement du blé

Mais, en ce temps-là, on ne pensait pas seulement au travail. Pour encourager leurs hommes, les responsables laïcs et religieux organisaient des banquets bien arrosés. La preuve, les milliers de tessons de jarre retrouvés sur place.

La salle de réception de l'évêque (vers 400). Un cadre magnifique orné d'un somptueux tapis de mosaïque daté du Ve siècle

La salle de réception de l’évêque. Un cadre magnifique orné d’un somptueux tapis de mosaïque daté du Ve siècle

Les évêques disposaient d’une salle magnifique au sol recouvert d’une mosaïque très bien conservée.

Sous la conduite d’un tel guide, notre visite fut riche en découvertes et en rappels historiques. Ces lieux sont à voir et revoir, car chaque fois, d’autres vestiges se rappellent à nous.

Interdiction de la chasse, quels résultats?

IMG_0438La chasse est interdite à Genève depuis 40 ans, suite à la votation populaire en 1974 d’une loi approuvée par 72% des votants. Quelle a été sa réelle influence sur la faune? C’est ce que nous expliqué Gottlieb Dandliker inspecteur cantonal de la faune.

En gros, la faune est toujours bien présente sur notre territoire. Genève a 93% de frontière avec la France, ce qui constitue une vraie passoire pour les bêtes de tout poil.

« La chasse est une tradition latine, souligne l’inspecteur. Donc une influence méditerranéenne. Les chasseurs étaient sûrs de leur bon droit. » La campagne contre l’interdiction de la chasse a été très émotionnelle.IMG_0443

Dans les années 70, le gibier était presque éliminé et cette année-là a été sacrée « année mondiale de la nature ». A cette époque, les lièvres déciment les cultures intensives,  les champs, les vignes, les arbres fruitiers et les jeunes pousses de tournesol. Les indemnités compensatoires se montent entre 30.000 et 60.000 francs par an.

Depuis 1974, les chevreuils reviennent, mais leur densité est difficile à estimer. Elle s’établit entre 10 à 15 individus au kilomètre carré. La principale cause de mortalité est causée par les accidents de circulation.Sangliers internet

Quant aux sangliers, gros mangeurs de maïs en grains et en panouille, leur population explose à la fin du XXe siècle à la suite d’une régulation insuffisante, de plus elle double chaque printemps. On recense aujourd’hui environ 25 sangliers au kilomètre carré. La régulation est effectuée uniquement par les gardes faune sur la base d’un arrêté du Conseil d’Etat. L’objectif serait d’en compter 3 à 5 par kilomètre carré de forêt.

A qui profite cette action ? Les bêtes sont vendues à des particuliers et le service de la faune a aussi conclu des arrangements avec des bouchers qui les revendent. C’est économiquement inintéressant, mais politiquement apprécié.

La régulation de la faune revient à un plus d’un million par an (soit une tasse de café par Genevois)

En 2006, dans un sondage, 90% de la population se disait  pour le maintien de l’interdiction de la chasse.

L’interdiction force les autorités à faire preuve d’ingéniosité pour résoudre les problèmes. Il ne s’agit pas de tirer seulement, mais de développer des mesures conduisant à une cohabitation entre l’agriculture et la faune de proximité.

Préparer le thé, c’est tout un art

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Initiation à un rituel millénaire

Au début était seulement le thé vert… C’est-à-dire bien avant notre ère, vers 2700 avant J.-C.  Les feuilles de thé sauvage étaient utilisées en infusion, considérée comme un médicament. La préparation du thé et les plantations ont fait leur apparition vers le IVe siècle.

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La préparation demande précision et habileté.

Ce n’est plus un remède, mais une boisson plaisante et fortifiante. Les cultures sont entretenues à la main, ainsi que la cueillette. Les jeunes cueilleuses doivent avoir une hygiène irréprochable pour ne pas contaminer les feuilles ramassées. Une feuille par tige. Plus que deux et le produit est inférieur.jjjDe la Chine, le thé émigre au Japon où il se mue en cérémonie très élaborée qui peut durer quatre heures, selon 4 principes: harmonie, respect, pureté, tranquillité. Puis les Hollandais ou les Portugais importent ces feuilles de camelia sinensis en Europe.

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L’intervenant partage son savoir et sa passion pour un breuvage délicat

Jean-François Gertsch, maître es thé, nous a conté l’ancestrale péripétie de ce breuvage, maintenant universellement connu et apprécié. La Chine produit aujourd’hui près de 6.000 thés différents réunis en six familles: blanc, jaune, vert (80% de la production chinoise), bleu-vert, rouge, noir. Ces couleurs sont produites par la fermentation ou la torréfaction plus ou moins répétée ou longue. Mais il s’agit toujours des feuilles du camelia sinensis.

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Un mini gobelet pour humer, une petite tasse pour déguster

En Chine, la préparation du thé est un rituel et non une cérémonie. Ce rituel amène la tranquillité, la pureté, la clarté, la simplicité. Des vertus du juste milieu, comme disait Confucius.

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Les poteries, la table de préparation et les petits ustensiles en bambou viennent directement de Chine. La théière est posée dans « un bateau » pour la faire monter en température.

Et Jean-François nous a montré comment obtenir un thé à la kung fu, un mot qui s’applique non seulement aux art martiaux, mais à toute activité qui demande du temps et des efforts pour la maîtriser. Théière non émaillée pour absorber et redonner les saveurs subtiles, petites tasses: une pour humer, l’autre pour boire. Le matériel est prêt, le maître peut débuter le rituel. L’eau  doit être  frémissante.

Des pétales de roses mêlées aux feuilles de thé vert donne une note fruitée au breuvage

Des pétales de roses mêlées aux feuilles de thé vert donne une note fruitée au breuvage. Original et délicat !

Sans entrer dans les détails, la préparation est minutieuse et réglée au geste près. Le résultat: une boisson délicatement aromatisée et évolutive, bien loin de celle produite par un sachet de thé jeté dans une tasse.

Et soulignons encore que le thé possède une ribambelle de vertus, car  il contient plus de 500 oligoéléments, mais de manière générale, il ne faut pas le boire en mangeant, car les tanins font baisser le taux de fer. Toutefois, il est possible d’associer du thé et des mets cuits à la vapeur sans problème pour le taux de fer.